La peur

Cachée, mais présente, au plus profond

Invisible, dans le noir, trop écrasante

Absurde, inquiétante, dans nos tréfonds

Insinuée dans nos âmes haletantes

La nuit la rend intense, pour notre crainte

Le jour, plus alarmante, attendant  patiemment

Que vienne l’échéance de son empreinte

Que vienne le soir, l’ombre, évidement

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Suffocante et palpable, courageux seraient pressés

Si justement hardis menteurs, d’aucun effroi

Vantards échauffés deviendront… couards terrassés

Criant à tue-tête, malins, au loup par trois fois

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  Alors dans leurs draps, cachent tête et hardiesse

Afin que ces démons les laissent tranquilles

S’endormant mouillés, de crainte ils acquiescent

Tremblant même des pieds, de frayeurs inutiles

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Plaisantant sur ce douloureux sentiment

Moi aussi me saisissant en un instant

Me gaussant de ces poltrons impunément

Je sens qu’elle me prend, inquiétant…<o:p>
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Olivier.

« Copyright © 20 Guillou, Micro application et ses concédants. Tous droits réservés. »<o:p></o:p>

Le temps

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Il nous échappe le temps, à chaque seconde… Il passe

S’en va sans revenir et pourtant on l’attend… Attend encore

Un instant on se retourne… Il est parti… Il est loin… Il s’efface

Sur nos visages… Traces de son passage… Il part avec nos efforts

Amertume d’un temps passé… Restes d’idées oubliées, parties avec lui

Il ne laisse rien que regrets de ces temps, dont on égrène le souvenir

D’une photo de nos aïeux, à aimer lire et relire les restes de leurs écrits, j’en suis

Le passage de ce temps qui en un instant me dit que moi aussi, comme eux, je vais partir

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A nos aïeux, Olivier

Les notes

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Si l’on pouvait vivre au rythme des notes d’un instrument

Comme un funambule le ferait sur une partition de musique

L’on serait heureux, chantant et sifflant le bonheur à tout vent<o:p>
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Jouant, dansant, riant, la chamade à nos cœurs, ballades magiques<o:p>
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Couvrant de nos rires les notes de musique, pareils enchantements<o:p>
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Enlaçant le chaland, virevoltant avec le badaud, de joies atypiques<o:p>
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Plaisir de l’écoute, plaisir de l’entente, plaisir de vivre autrement

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Olivier

« Copyright © 20 Guillou, Micro application et ses concédants. Tous droits réservés. »<o:p></o:p>

Fidélité<o:p> </o:p>

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Tous piaillaient que tu restais auprès moi que pour la faim<o:p>
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Toutes rêvaient d’avoir un compagnon si proche et tant de fois

Tous raillaient, narquois, que la rage, sale maladie, serait ta fin

Toutes mielleuses, jalouses, de te voir suivant, si près de moi<o:p>
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Il est fou, prendre bâtard vagabond, criaient-ils ces plaisantins

Sale cabot, voleur de saucisses, mesquineries de leur part, si tu aboies<o:p>
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Comprendraient-ils tantôt si l’arme pour moi passe à gauche, suis-je devin

De savoir qui sera séant à la demeure dernière de mon état, mon effroi<o:p>
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Trouver ami autre que toi, mon brave chien, je n’aimerais trouver d’humain

Tu gêneras sur le chemin de leur église, mes derniers mots, malins, seront pour toi

Couché sur le marbre froid de mon dernier lit, attendant patiemment qu’il soit le tien<o:p>
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Ami fidèle, oublie là, leur mépris, ignorance de la fidélité dont tu faisais foi

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Olivier